Pourquoi Dream Nation ramène la meilleure programmation hard de l’année

On l’attend de pied ferme. Il arrive bientôt. Et avec une programmation qui met tout le monde d’accord.

Crédits : Tomophotograpics

Du très, très sale. Chaque année, le festival Dream Nation s’impose comme l’événement de musique électronique à ne pas louper. Techno, trance, bass music et hardcore sont au rendez-vous, de quoi satisfaire les goûts de tous. Aucun événement en région parisienne n’a l’audace de réunir ces quatre genres aux publics si différents et qui pourtant, s’accordent si bien le temps d’un week-end. Et la preuve : ça fonctionne, et ce, pour la 9ème édition.

S’il y a bien une fan base qui peut être comblée par cet événement, c’est bien les amateurs de hard music. La rareté des événements hardcore à Paris mais aussi des programmations qui manquent de grosses têtes d’affiche font que ce public n’est pas forcément satisfait… et donc obligé de fuir la France direction les Pays-Bas pour assouvir leur besoin de BPM élevés. Mais heureusement, depuis toutes ces années, Dream Nation a toujours été présent pour ramener de belles affiches, tout en programmant des artistes bleu-blanc-rouge.

3, 2, 1… KLAPLONG !

Et cette année, encore, le festival francilien innove et offre une programmation aux styles progressifs pour une timetable évolutive tout au long de la soirée. Comme l’année dernière, la raw est mise à l’honneur puisque c’est désormais un style particulièrement apprécié au sein de la hard music. Le vendredi 16 septembre prochain, donc, le parc des expositions du Bourget accueillera des DJs de taille, dont les duos Sub Zero Project et Rebelion. Des artistes qu’il est rare de croiser sur des programmations en France, et encore plus à Paris.

Pour les amateurs de raw, on ne les présente plus. Sub Zero Project sont désormais des grosses têtes de la scène : ils atteignent des millions de stream sur chaque single et sont à l’origine de plusieurs anthem de festival comme Q-BASE en 2017, Qlimax en 2018 et Intents en 2019.

Le deuxième duo de la soirée, Rebelion, a gagné sa renommée depuis plusieurs années également, grâce à leurs shows travaillés, leur univers unique et leurs kicks étonnants, de sec à gras en un rien de temps. Et pour les découvrir, rien de tel que leur set à Reverze 2022, tout droit sorti d’une autre galaxie. Ou alors, il faudra être patient et attendre le 16 septembre prochain. Au choix.

Mais il y a un autre artiste dont on est particulièrement heureux de son passage à Paris : Sickmode. Autrefois membre de l’ancien duo Malice, les deux amis se sont séparés pour démarrer chacun de leur côté leur carrière solo. Et Sickmode a su s’imposer comme le renouveau de la raw. Avec un délire complètement décalé, il ne se prend pas au sérieux et pourtant, sa musique est unique en son genre et nous téléporte dans le monde complètement fou de l’xtra-raw. Vous n’avez plus que quelques jours pour apprendre à Klaplong.

When I say « anger », you say « fist »

Devinette… pas vraiment compliquée. Il est le représentant suprême du hardcore. Il domine le genre. Il connaît par cœur les main stages. Il porte un masque. Oui, il s’agit bien évidemment d’Angerfist. Habitué du Dream Nation Festival, le producteur néerlandais fera l’honneur de sa présence : c’est, en effet, toujours un plaisir de voir un de ses sets. Toujours surprenants, ses lives nous livrent du bon hardcore qui nous donne envie d’aller fouler les prairies de tulipes hollandaises habillés d’un survet Australian et de Air Max.

Des B2B pour une violence assurée

Cette année, Dream Nation a voulu miser sur de belles combinaisons d’artistes, rares, étonnantes mais surtout, qui font plaisir. C’est le cas notamment avec Deadly Guns et Dither, rien que ça. Le premier est connu pour mélanger ses influences métal avec ses kicks stridents et rapides. Le deuxième est sorti du lot par ses sound design de qualité et qui ont le don pour faire ressortir la violence dans ses tracks. Le combo des deux s’annonce particulièrement destucteur.

Art of Fighters s’est imposé dans le milieu du hardcore depuis longtemps désormais. C’est donc une véritable légende du genre qui s’alliera à Andy The Core, l’enfant terrible pour une collaboration explosive et rare.

La French Touch

Comment passer à côté de sa petite touche baguette/fromage/saucisson ? Dream Nation tient à garder, comme chaque année, des artistes français à sa programmation. Et on respecte. Parce que la France comporte son lot de jolis talents hardcore, beaucoup hardtek, et pas mal en acid. Nous serons servis des deux derniers grâce à Darktek, qu’on ne présente plus puisqu’il a marqué nos jeunesses à tous, avec ses prods déjantées aux samples de film qui font sa singularité. Pour le petit côté acidulé de la tekno underground, qui de mieux que Protokseed pour nous propulser dans son univers sombre et envoûtant ?

Pour finir, The Satan sera présent cette année : il devait faire partie de la programmation de l’année dernière mais il avait été remplacé par F-Noize. Préparez-vous car il tient bien son nom : au programme, un set qui saura vous étonner, avec des sonorités drum and bass, breakcore qui se mélangent à une uptempo violente. The Satan est unique en son genre.

Il est donc évident que la meilleure programmation hard de Paris, voire même de l’Hexagone, se trouve au festival Dream Nation. Et encore ! Nous n’avons pas encore évoqué la scène « Techno to Hard » créée sur mesure par Casual Gabberz et qui amène un peu de hard au sein du festival le samedi soir. Au menu, une programmation progressive. De la techno sombre de Somniac One en passant par l’univers complètement fou de Aamourocean, Casual Gabberz a concocté un programme aux petits oignons, jusqu’à inviter Ophidian et N-Vitral sur cette scène qui, on en est sûr, saura vous surprendre. Et oui, cette année il y a du hardcore le samedi soir aussi.

Franchement, il n’y a plus aucune raison d’hésiter à prendre son pass week-end. Dépêchez-vous, il ne reste plus que des tickets late. Vous avez vraiment envie de louper une telle dinguerie ? Nous, non.

Crédits : Maxime Potin